Anthologie française
ODE À SANTORIN
Ma quête de cet obscur plaisir ardent
dans cette mer de lumière et d'espoirs,
ce plaisir d'être l'enfant des étoiles
qui jadis se sentit rêve d'ange,
m'a poussé jusqu'ici, navire à la dérive,
à ton port de cendres aiguisées,
lune d'Égée la bleue, feu endormi
tel l'oiseau qui renaît après l'immolation.
Île du ciel, née de la flamme,
en verdure stérile, fertile en hécatombes,
je te désirais tant, je t'aimais tant
qu'avant de posséder tes abîmes
je te voulais déjà telle que tu étais, fille de l'aube
avec des vignes grappillées à la vie,
des marques de ravages, des plages de lave froide,
où l'homme, comme les roches, chante et pleure.
(Grèce, 2009. Traduction de Jean-Claude Rolland et Daria Rolland-Pérez)
Ma quête de cet obscur plaisir ardent
dans cette mer de lumière et d'espoirs,
ce plaisir d'être l'enfant des étoiles
qui jadis se sentit rêve d'ange,
m'a poussé jusqu'ici, navire à la dérive,
à ton port de cendres aiguisées,
lune d'Égée la bleue, feu endormi
tel l'oiseau qui renaît après l'immolation.
Île du ciel, née de la flamme,
en verdure stérile, fertile en hécatombes,
je te désirais tant, je t'aimais tant
qu'avant de posséder tes abîmes
je te voulais déjà telle que tu étais, fille de l'aube
avec des vignes grappillées à la vie,
des marques de ravages, des plages de lave froide,
où l'homme, comme les roches, chante et pleure.
(Grèce, 2009. Traduction de Jean-Claude Rolland et Daria Rolland-Pérez)